Crise de leadership au Canada
Kemdi Ikejiani - 27 janvier 2025
Le gouvernement libéral s’effondre au moment où les É.-U. mettent le Canada dans la ligne de mire. Notre prochain dirigeant doit être prêt à faire face à M. Trump.
Et bonne année! Nous vous souhaitons une bonne année 2025 et une bonne santé.
À l’aube de 2025, le Canada s’est heurté à des conflits avec son voisin et partenaire commercial, les États-Unis. Le nouveau président américain, Donald Trump, promet d’éliminer les « subventions » au Canada et veut appliquer un tarif douanier de 25 % sur les produits canadiens. En outre, il a déclaré à plusieurs reprises que le Canada devrait être le 51e État américain et a qualifié notre Premier ministre, Justin Trudeau, de gouverneur d’État, à la fois en public et sur les médias sociaux. Ces commentaires n’étaient évidemment pas drôles pour tous les Canadiens et, surtout, ils étaient irrespectueux. On peut se poser la question : pourquoi Donald Trump cible-t-il le Canada? Donald Trump était un homme d’affaires. Dans le monde des affaires, les gens se font concurrence; les plus forts et les plus riches survivent. Si vous considérez le Canada comme une entreprise, vous constaterez qu’il perd des talents, qu’il est en retard sur les investissements technologiques et qu’il ne dispose pas des réserves nécessaires pour financer ses dépenses croissantes. Notre propre régime de retraite, le Régime de pensions du Canada, a déplacé ses placements hors du Canada. M. Trump sait que notre gouvernement n’a d’autre choix que de garder le silence.
Au cours des neuf dernières années, sous la direction de Justin Trudeau et de son partenaire de coalition, le NPD, le Canada a effectivement adopté un modèle socialiste extrême, reprochant aux entreprises de gagner trop d’argent et de polluer, augmentant les impôts des Canadiens qui travaillent dur, et dépensant de l’argent dans des initiatives à court terme pour « plaire aux électeurs », en enregistrant un déficit chaque année depuis 2015. N’oubliez pas que M. Trudeau a dit un jour que le budget s’équilibrerait de lui-même; c’est malheureusement un rêve qui n’a jamais été réalisé pour le Canada. L’intimidation de M. Trump est un regrettable signal d’alarme. Le Canada doit avoir une économie plus importante et plus forte, et disposer de son propre avantage concurrentiel, avant de pouvoir se permettre d’être socialiste.
Lorsque les gens autour de M. Trudeau ont reconnu que le parti était fini, ils ont commencé à se dissocier de lui. La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a démissionné après avoir occupé ce poste pendant quatre ans, sachant que sa carrière politique serait probablement terminée avec les élections prévues en 2025, que les conservateurs devraient remporter. Son départ ne résoudra pas le déficit et la dette nationale du Canada. M. Trudeau a été contraint de démissionner peu après, son partenaire, le chef du NPD Jagmeet Singh, ayant finalement accepté une motion de censure proposée à l’origine par le parti conservateur. Le Canada organisera probablement des élections fédérales au printemps. Les sondages suggèrent une victoire des conservateurs avec 44 % d’approbation, 20 % pour les libéraux et 19 % pour le NPD.
Il est largement prévu que le Parti conservateur défasse de nombreuses politiques initiées par le parti libéral et le NPD et fasse de la croissance de l’économie et de la réduction des déficits leurs priorités. Ces questions sont nécessaires pour faire du Canada un endroit où il fait bon vivre pour nos enfants. Il est bon d’avoir un objectif, mais les choses ne changeront pas du jour au lendemain pour nous permettre de négocier avec un dirigeant qui n’hésite pas à intimider. Les 12 prochains mois, voire plus, seront difficiles pour certaines entreprises qui exportent vers les États-Unis, si des tarifs douaniers de 25 % sont effectivement appliqués, et si c’est le cas, ils seront suffisamment importants pour affecter tout le monde. La Banque du Canada devra réduire ses taux et creuser l’écart avec les États-Unis, ce qui laisse penser que le huard pourrait davantage se déprécier, favorisant ainsi le rendement des actifs libellés en dollars américains. La valeur des actions est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs; si les investisseurs entrevoient une économie plus forte à l’avenir, les actions canadiennes pourraient enregistrer des résultats étonnamment bons.